L’excoriose peut contaminer tous les organes de la vigne. Les symptômes sont visibles à partir du début de l’été : sur feuilles des taches jaunes et nécrosés au centre, sur les baies les rendant bleues avec des points blancs. Le symptôme le plus typiques est une nécrose sur les sarments qui blanchissent en hiver avec la présence de spores noires, l’écorce se retrouve éclatée.
La fenêtre de sensibilité de la vigne se situe autour du stade E (lorsque les pousses atteignent plus ou moins 10 cm). Il est important de protéger préventivement la plante au stade D-E avec Quadris Max à 0.2% (1.6 L/ha) associé à du Sulfo S à 3 l/ha pour optimiser la croissance de la vigne à cette période.
Deux ravageurs de la famille des acariens peuvent venir perturber le débourrement de la vigne. Le Colomerus vitis de la famille des ériophyides, acariens microscopiques, responsable de la maladie appelée érinose et le Calepitrimerus vitis responsable de l’acariose. Que ce soit l’érinose ou l’acariose, les acariens passent l’hiver sous les écorces et dans les bourgeons. Dès le débourrement, les acariens viennent piquer les bourgeons à travers les écailles. Le seuil d’intervention est de 20 acariens/bourgeons.
Lors du développement du végétal, les acariens ériophyides forment des galles rougeâtres où ils se reproduisent. Dans le courant de l’été, les acariens migrent vers l’apex pour faire un deuxième cycle de contamination. Dans le cas de l’acariose, les symptômes correspondent à une décoloration et déformations des feuilles de jaune à brun sans former de galles.
Pour lutter contre les acariens, une application de Soufralo à 16 kg/ha (2%) est conseillée dès le débourrement (stade D).
En agriculture biologique, l’application contre les acariens peut se coupler à celle de l’excoriose.
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